3.16 Le contrôle de gestion et l’approche
contingente de l’organisation
a) L’approche de la contingence
Les théories
de l’organisation essaient de répondre à la question : existe-il une
structure idéale pour l’entreprise et quelle est-elle ?
A la différence
des théories classiques qui cherchent à établir la norme, le « bon »
modèle quelles que soient les entreprises, les théoriciens de la contingence,
une des dernières écoles de la théorie des organisations (1980), recherchent
une solution satisfaisante pour une entreprise spécifique dans un contexte
particulier.
L’organisation
est soumise à des facteurs de contingence, c'est-à-dire des éléments propres à
une entreprise, qui évoluent avec elle et qui influencent ses choix et ses
actions,
L’environnement
et ses caractéristiques sont des facteurs discriminants pour structure
l’organisation.
b) Influence de la contingence sur le contrôle
de gestion
Grâce à
cette problématique, il n’est plus possible de considérer le contrôle de
gestion comme un outil standard pour toutes les organisations.
Le contrôle
de gestion doit être un système d’information pour la dimension technique
(approche quantitative du coût) mais aussi pour la dimension sociale (approche
qualitative de la performance de l’organisation).
Le contrôle
de gestion doit aussi être un outil de communication entre les acteurs et les
services de l’organisation. Il doit faciliter les procédures de travail.
Sa place,
l’importance de son rôle, sa conception et son utilisation vont être très
différents selon les spécificités des entreprises.
Le contrôle
de gestion doit s’adapter aux besoins d’information de l’organisation et ne pas
être « plaqué » de la même manière dans toutes les entreprises.
Le contrôle
de gestion dans les approches récentes est un instrument d’analyse des
performances, spécifique selon les objectifs de l’organisation et les
comportements des participants.
3.17 Le
contrôle de gestion et les approches contractuelles de l’organisation
a) L’organisation, lieu de contrats
Cette approche
provient des formalisations de la théorie d la firme. Trois courants peuvent
apporter un éclairage sur l’organisation et son contrôle.
b) Théorie
des coûts de transaction
Dans une
économie de marché, il existe des coûts incontournables lorsque l’on s’adresse
au marché : ce sont les coûts de fonctionnement du système d’échange pour
procéder à l’allocation des ressources et transférer des droits de propriété
(coût d’information, coût de transport, coût de négociation, coût de taille,
etc.)
Ces coûts de
transaction sur le marché plus ou moins élevés conduisent à se détourner du
marché et à mettre en place des organisations limitant ainsi les échanges. Donc
les coûts de transaction expliquent l’existence des firmes mais, à l’inverse,
les coûts organisationnels de fonctionnement de la structure de la firme
limitent la substitution complète du marché par les organisations.
c) Théorie des droits de propriété
L’entreprise
« managériale » fait apparaître une séparation entre le propriétaire
de la firme (actionnaires) et le dirigeant manager gérant l’organisation. Le
propriétaire délègue au gestionnaire un mandat de gestion de ses droits de
propriété.
a) Théorie de
l’agence
Une relation
d’agence est un contrat par lequel une personne (le principal) engage une autre
personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tâche qui implique une
délégation d’un certain pouvoir de décision à l’agent.
Cette
réalité apparaît dans les organisations avec la diversification des activités
et donc la nécessaire spécialisation des tâches ; un seul acteur ne peut
maîtriser tous les domaines de la gestion.
Avec cette
approche, synthèse des deux précédentes, l’entreprise devient un ensemble de
contrats au sein de l’organisation, qu’il faut mettre en place puis contrôler.
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