jeudi 10 janvier 2013

LIEN AVEC LES DISCIPLINES PLUS GENERALES PARTIE 4


3.16  Le contrôle de gestion et l’approche contingente de l’organisation
a)    L’approche de la contingence
Les théories de l’organisation essaient de répondre à la question : existe-il une structure idéale pour l’entreprise et quelle est-elle ?
A la différence des théories classiques qui cherchent à établir la norme, le « bon » modèle quelles que soient les entreprises, les théoriciens de la contingence, une des dernières écoles de la théorie des organisations (1980), recherchent une solution satisfaisante pour une entreprise spécifique dans un contexte particulier.
L’organisation est soumise à des facteurs de contingence, c'est-à-dire des éléments propres à une entreprise, qui évoluent avec elle et qui influencent ses choix et ses actions,
L’environnement et ses caractéristiques sont des facteurs discriminants pour structure l’organisation.



b)   Influence de la contingence sur le contrôle de gestion
Grâce à cette problématique, il n’est plus possible de considérer le contrôle de gestion comme un outil standard pour toutes les organisations.
Le contrôle de gestion doit être un système d’information pour la dimension technique (approche quantitative du coût) mais aussi pour la dimension sociale (approche qualitative de la performance de l’organisation).
Le contrôle de gestion doit aussi être un outil de communication entre les acteurs et les services de l’organisation. Il doit faciliter les procédures de travail.
Sa place, l’importance de son rôle, sa conception et son utilisation vont être très différents selon les spécificités des entreprises.
Le contrôle de gestion doit s’adapter aux besoins d’information de l’organisation et ne pas être « plaqué » de la même manière dans toutes les entreprises.
Le contrôle de gestion dans les approches récentes est un instrument d’analyse des performances, spécifique selon les objectifs de l’organisation et les comportements des participants.


3.17 Le contrôle de gestion et les approches contractuelles de l’organisation
a)  L’organisation, lieu de contrats
Cette approche provient des formalisations de la théorie d la firme. Trois courants peuvent apporter un éclairage sur l’organisation et son contrôle.
b) Théorie des coûts de transaction
Dans une économie de marché, il existe des coûts incontournables lorsque l’on s’adresse au marché : ce sont les coûts de fonctionnement du système d’échange pour procéder à l’allocation des ressources et transférer des droits de propriété (coût d’information, coût de transport, coût de négociation, coût de taille, etc.)
Ces coûts de transaction sur le marché plus ou moins élevés conduisent à se détourner du marché et à mettre en place des organisations limitant ainsi les échanges. Donc les coûts de transaction expliquent l’existence des firmes mais, à l’inverse, les coûts organisationnels de fonctionnement de la structure de la firme limitent la substitution complète du marché par les organisations.
c)  Théorie des droits de propriété
L’entreprise « managériale » fait apparaître une séparation entre le propriétaire de la firme (actionnaires) et le dirigeant manager gérant l’organisation. Le propriétaire délègue au gestionnaire un mandat de gestion de ses droits de propriété.
a)     Théorie de l’agence
Une relation d’agence est un contrat par lequel une personne (le principal) engage une autre personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tâche qui implique une délégation d’un certain pouvoir de décision à l’agent.
Cette réalité apparaît dans les organisations avec la diversification des activités et donc la nécessaire spécialisation des tâches ; un seul acteur ne peut maîtriser tous les domaines de la gestion.
Avec cette approche, synthèse des deux précédentes, l’entreprise devient un ensemble de contrats au sein de l’organisation, qu’il faut mettre en place puis contrôler.

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