La structure du processus de pilotage doit
pour être efficace, être dotée des propriétés suivantes :
-Etre
capable de contrôler l’évolution du système opérationnel pour le placer et le
maintenir sur la trajectoire prévue ;
-Etre
capable d’apprentissage en utilisant les résultats du passé (adaptations
antérieures) pour prendre de nouvelles décisions compte tenu des informations
reçues ;
-Etre adaptatif, c'est-à-dire capable d’évoluer pour s’adapter
rapidement aux modifications de l’environnement (notion de réactivité)
-Etre stable vis-à-vis des perturbations extérieures.
Un des
problèmes délicats restant à résoudre est celui de l’évaluation des objectifs
et du seuil d’alerte à partir desquels le système de pilotage doit réagir en
déclenchant des opérations de régulation. Il s’agit bien sûr d’un point capital
qui sera développé ultérieurement, mais on peut noter d’ores et déjà qu’il y a
là une limite pratique très sérieuse. L’idée centrale sur laquelle il convient
d’insister est la suivante : à partir du moment où l’incertitude perturbe
gravement la signification des données (notamment prévisionnelles), il serait
dangereux de surveiller des objectifs à partir d’une seule évaluation même si
celle-ci est statistiquement la plus probable.
Il est
préférable de concevoir une plage de fonctionnement à l’intérieur de laquelle
les variations par rapport à l’objectif ou aux prévisions sont considérées
comme normales et ne déclenchent aucun processus particulier de régulation. Par
contre, tout écart situé significativement en dehors de cette plage de
fonctionnement, doit déclencher des actions correctrices immédiates.
Outre la
notion de plage de fonctionnement, il faut également insister sur la notion de
temps de réponse du système de pilotage. On a déjà noté que l’incertitude et la
turbulence de l’environnement impliquait une réactivité plus forte du système
de contrôle. Le temps de réponse peut avoir dans certains cas un aspect décisif
pour la survie de l’organisation. D’une façon générale, plus les délais de
réaction sont longs et plus les coûts éventuels associés à l’absence de
régulation risquent d’être élevés.
Plus rapide
est la réponse du système à un signal d’erreur plus le système a des chances de
surcompenser tout retard dans le lancement de l’impulsion corrective coûte très
cher et qui plus est, un « flux en retard » inadapté ou impropre peut
causer une modification de la production produisant un effet oscillatoire.
Il est
efficace pour une organisation de mesurer constamment et de faire à tout instant
de petits ajustements. On peut même en arriver à la conclusion que les affaires
reposent moins sur les prévisions à long terme que sur la possibilité de
s’ajuster rapidement par petites touches aux conditions changeantes.
L’établissement
du standard parfait est le problème de nombreux systèmes de contrôle.
Certains
théoriciens affirment qu’il vaut mieux laisser les travailleurs établir leurs
propres standards en pensant qu’ils seront plus à même de corriger les écarts
apparaissant entre leurs activités et leurs buts s’ils ont établi ces derniers
eux-mêmes.
Les
standards doivent être aussi précis que possible et communiqués à toutes les
personnes intéressés. De plus, la communication seule n’est pas suffisante, la
compréhension est nécessaire. Dans les systèmes moins techniques,
malheureusement les standards tendent à être flous.
On retrouve
là, le problème de l’évaluation des standards et aussi celui de la motivation
des agents.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire