1-PORTEE ET LIMITES DU SYSTEME DE CONTROLE
DE GESTION
Le jugement sur les systèmes de contrôle de
gestion ne peut porter que sur les applications concrètes au niveau de
l’entreprise.
On se contentera d’émettre quelques
considérations générales au niveau de la « philosophie » du
système.
Les arguments que l’on peut avancer en faveur
du contrôle de gestion sont, pour l’essentiel, les suivants :
§ Réflexion
permanente sur la relation : AVENIR – ACTION (relation entre les
variables-clés de la planification stratégique : environnement, structure,
finalités, opportunités, objectifs).
§ Rapidité de
réaction du système de pilotage (mesure des performances, cohérence des
décisions, fiabilité des informations, diagnostic permanent)
§ Souplesse et
efficacité du système de communication (motivations, gestion des conflits,
participation …)
Notons à cet égard que l’argument selon
lequel l’accroissement général des facteurs d’incertitude entraîne la
non-réalisation des objectifs et donc réduit l’intérêt du système de contrôle
de gestion ne paraît pas décisif.
Il renforce au contraire, l’intérêt du
système et la nécessité de son amélioration.
Il n’en est pas moins évident que
d’importantes difficultés demeurent quant à l’application pratique des
principes du contrôle de gestion.
Ces difficultés constituent une limite non
négligeable et irréductible à la portée opérationnelle du système. Citons parmi
les principales :
·
Le problème
de la compétence du contrôleur de gestion :
Comment trouver « l’oiseau rare » capable
d’être l’homme de savoir, de dialogue, de synthèse, de coordination ?
·
Le choix des
informations pertinentes :
La « sophistication » du contrôle de gestion augmente le
risque d’inefficacité du système par « overdose »
d’informations. La recherche d’informations précises et complètes conduit
souvent à augmenter la quantité et les délais d’obtention de ces informations
ce qui réduit d’autant la vitesse de réaction du responsable ; a cet
égard, la recherche d’un système basé sur les facteurs-clés de succès est
promise à un bel avenir mais n’en est qu’à ses balbutiements.
·
L’interprétation
des fluctuations de performances :
Quels sont les écarts qui doivent donner lieu à une réaction du
système de contrôle ? Il y a là un problème important qui est posé à deux
niveaux :
-
L’impression relative du lien : objectifs-performances,
-
L’interprétation correcte des écarts significatifs
On connaît, certes, la solution théorique à
ce problème mais elle reste difficile à mettre en pratique. Elle peut se
résumer en deux propositions :
-
Seuls les écarts « significatifs » méritent
une analyse approfondie,
-
Seuls les écarts liés à la réalisation des objectifs nécessitent
une action correctrice appropriée.
·
Les
contradictions de la formalisation budgétaire :
Il y a une contradiction majeure entre les fonctions assignées
aux budgets et la façon de les élaborer.
En effet, l’élaboration des budgets suppose le choix préalable d’une hypothèse
d’activité (choix d’un sous-objectif) mais ce choix interagit sur les fonctions
que l’on veut faire remplir à ces budgets à savoir planifier motiver, évaluer,
coordonner et éduquer. Les deux conflits majeurs apparaissent entre
planifier-motiver et motiver-évaluer.
On peut toutefois réduire ces conflits en
-
Négociant attentivement l’objectif ;
-
Intégrant au départ l’existence d’aléas éventuels
(incertitude) ;
-
Adoptant une structure budgétaire ajustable
·
Les
difficultés du dialogue social :
La nécessité d’un bon réseau de communications est admise mais sa
mise on application demeure problématique. Certes, de nombreux efforts ont
porté sur la façon d’améliorer la motivation des agents et leur adhésion
effective aux objectifs suscités. De même, les problèmes de négociation et de
gestion des conflits ont connu un certain développement.
Il n’en demeure pas moins que la pratique du dialogue social reste
très difficile et que les préceptes formels que l’on peut tirer de ces
recherches et expériences sont d’application délicate.
·
La
« rentabilité » du système de contrôle de gestion :
Tout système de contrôle de gestion a un coût que l’on peut
chiffrer avec une certaine approximation, mais il n’en est pas de même pour les
gains que l’on peut en escompter.
Il y a là un domaine peu exploré qui mérite
de plus amples réflexions.
Le gain peut-il se mesurer à partir du coût
des erreurs de gestion évitées de l’amélioration de l’efficacité dans la prise
de décision, du degré de réalisation des objectifs, de l’amélioration du climat
social … ?
On voit qu’il y a là une notion d’autant plus
difficile à cerner que certains facteurs ne sont pas mesurables et
indépendants.
Vous pouvez maintenant passer à la section exercices. Sachez que les exercices du module 1 seront combinés
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