Au fur et à mesure de la mise en exergue des différentes fonctions
de l’entreprise et de l’importance des interdépendances entre les quatre pôles
de la gestion production – commercial – finance – ressources humaines, les
gestionnaires étendent leurs demandes aux outils du contrôle de gestion.
2.2.1. Les fonctions premières du contrôle de gestion
a –Le domaine spécifique de la production
Avec les grandes
entreprises industrielles du début du 20e siècle, les responsables
et décideurs de la production apparaissent comme les acteurs stratégiques
essentiels de l’entreprise. L’objectif essentiel de productivité et de
rendement quantitatif aboutit à des choix de production bien délimités :
-Une production de masse,
-Des produits faiblement diversifiés,
-Une division du travail et
une centralisation des responsabilités.
Le premier champ d’action du contrôle
de gestion se limitait alors à la gestion de la production dans un objectif de
productivité et de rationalisation, dans une organisation taylorienne et une
approche quantitative de la résolution des problèmes.
b) – Le contrôle de gestion comme
outil de suivi opérationnel
Les responsables de la production ont
alors besoin d’outils et de démarche pour effectuer un suivi opérationnel de
court terme.
Il faut contrôler la réalisation des
actions, déterminer des écarts par rapport à des objectifs fixés. Le calcul des
coûts de production permet d’orienter les actions futures pour les produits
(par exemples : nouveaux prix de vente, nouvelle quantité) et pour les
opérateurs (par exemple : taux de rémunération, heure de travail …)
2-2-2 Evolution de la prédominance des fonctions de l’entreprise
a) – Les différentes phases, de domination des domaines de gestion
A partir de la décennie 60, une deuxième période apparaît pour
l’ensemble des entreprises : la fonction commerciale. Après la forte
absorption de la demande, la saturation apparait et les exigences du marché se
traduisent par une diversité et une qualité accrues des produits. L’entreprise
doit alors appliquer la démarche mercatique (l’inverse de celle du producteur
dans la phase précédente) pour connaître son marché avant de produire les biens
qui seront acceptés.