2-LES NOUVEAUX BESOINS LIES A LA CRISE ECONOMIQUE
Les effets profonds et durables de la crise
économique ont engendré de nouveaux besoins en matière de contrôle de gestion.
Les effets de la stagnation de l’activité économique, de l’accroissement de la
concurrence internationale, de l’inflation de la turbulence de l’environnement
ont accru sensiblement la vulnérabilité des entreprises. La réduction de cette
vulnérabilité implique des nouvelles méthodes d’analyse dont l’objectif
est :
1-D’accroître
la réactivité de l’entreprise en concevant un système d’information plus
sensible analogue à un système d’alerte précoce et permettant une adaptation
rapide aux modifications de l’environnement ainsi qu’une meilleure saisie des
opportunités nouvelles.
La réactivité du système d’information est un
concept central qui suppose à la fois la rapidité d’obtention des informations
et leur utilisation effective pour la prise de décisions.
Cette notion implique une conception assez
particulière du contrôle de gestion au niveau des relations
politiques-budgets-contrôle.
Du système de contrôle au système de pilotage
il y a davantage une révolution qu’une évolution. Il faut essayer de repérer la
situation d’une unité à l’intérieur d’une plage de fonctionnement dont les
contours sont de plus en plus difficiles à cerner, compte tenu de la turbulence
de l’environnement et du climat social.
L’interprétation classique des écarts et le
système de « sanctions-récompenses » qui lui est associé doivent être
remplacés ou du moins confortés par un système centré sur la réactivité. La constatation
et l’analyse des écarts doivent faire une place plus grande à la simulation des
initiatives à tous les niveaux de la prise de décision. Il s’agit moins de
constater un écart qui par ailleurs est fatal que d’inciter et de mobiliser les
agents vers des nouvelles actions prises au vu d’un constat à un moment donné.
Le système budgétaire est alors davantage un bilan des « initiatives »
qu’un état chiffré comparatif.
2-D’améliorer
la compétitivité réelle de l’entreprise par un diagnostic permanent des
stratégies et des politiques menées dans l’entreprise à partir d’un système
d’information corrigé des effets de l’inflation et basé sur les facteurs-clés
de succès de l’entreprise.
La signification de l’information dépend des
moyens mis en œuvre pour remédier aux différents biais inflationnistes et de la
qualité des outils mis au point à partir des données corrigées.
A titre d’exemple, une telle action, pourra porter sur les
domaines suivants :
-Perfectionnement
des instruments et représentation des phénomènes qualitatifs (notamment sur le
plan socio-technique)
-Retraitement
des documents de synthèse et redressement des évaluations (comptabilité d’inflation,
méthode des surplus) étant entendu que de tels documents restent trop globaux
pour le diagnostic de compétitivité,
-Amélioration des méthodes classiques
d’analyse des coûts par une mesure de la localisation de l’inflation, un développement des approches en volume, un
couplage mesure-fonction technique des coûts (du type analyse de valeur bien
conçue), la mise au point de nouveaux indices permettant de refléter le degré
de sensibilité à l’inflation, le degré de maîtrise, le degré d’identification
(coûts cachés).
-Meilleure
segmentation de l’information permettant une mesure plus complète de la
rentabilité et faisant apparaître outre son niveau réel, sa qualité et sa
durabilité.
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