3-1-2 Deux
ensembles complémentaires de formalisation
Dans une
approche plus micro-économique, plusieurs chercheurs ont apporté des éclairages
différents sur les enjeux et le fonctionnement des entreprises, constituant la
théorie de la firme.
Ainsi,
aujourd’hui il est possible d’associer ces deux corpus théoriques (théorie des
organisations et théorie de la firme) qui s’enrichissent mutuellement pour
aboutir à une meilleure compréhension de l’organisation, induisant une plus
grande maîtrise de son pilotage et des outils dont elle a besoin.
3-1-3 Le contrôle de gestion et l’approche
rationnelle de l’organisation
Les premières formalisations de
l’organisation
Dans le
contexte des débuts de la société industrielle, la productivité constitue
l’objectif prioritaire. Il faut produire en grande quantité des produits
standards pour répondre à la demande et réduire les coûts unitaires.
D’où :
-L’organisation scientifique du
travail, Bedeaux
-Décomposition des mouvements et
mesure des temps d’opération pour diviser les tâches et augmenter les
rendements.
-Analyse de la bureaucratie comme
l’établissement de normes et de règles imposées à des exécutants.
-Délimitation des fonctions
essentielles pour gouverner une entreprise dont la fonction de contrôle.
Toutes les
démarches et analyses cherchent une plus grande rationalité dans la production,
dans la structure, dans la direction.
Les concepts sur lesquels repose ce cadre
d’analyse sont essentiellement :
-Les
économies d’échelle : fabrication par lot de grande taille pour augmenter
la productivité et réduire les coûts unitaires en répartissant les frais fixes
sur des quantités importantes ;
-La
standardisation : homogénéité des produits sans différenciation ;
-La
division du travail, spécialisation : décomposition et segmentation des
tâches ;
-L’exécution/contrôle :
mesure de l’activité et du rendement des postes, comparaison aux normes
établies.
Le contrôle
est un des fondements de cette vision de l’organisation. Principalement
quantitatif, il est nécessaire à tous les niveaux de l’entreprise.
Le contrôle
de gestion qui apparaît vers les années 1930 est un outil de gestion élaboré
pour s’intégrer dans cette problématique.
Il s’insère
tout à fait dans les principaux concepts cités :
-
La séparation des coûts directs et indirects souvent fixes, le calcul
des coûts unitaires ;
-
Le découpage de l’activité, la décomposition du coût de production
selon les étapes techniques ;
-
Le calcul et l’analyse des écarts permettent de contrôler
l’exécution des tâches.
Le contrôle
de gestion permet de mesurer quantitativement des actions pour les comparer aux
normes préétablies et les corriger si besoin est.
Il a souvent
été utilisé comme moyen de contrôle, voire de sanction pour les salariés de
l’entreprise.
Le contrôle
de gestion dans l’approche classique est une mesure quantitative des écarts
entre réalisations et prévisions pour sanctionner les exécutants.
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